C’est un voyage qui a été organisé pour les élèves d’italien en collaboration avec les professeures de SVT car il inclut la thématique de la géologie, dans une région connue autant pour sa pizza que pour l’activité volcanique qu’on y retrouve.

   C’est un dimanche de fin mars que nous partons de Tournus, en route pour la Campanie. Après une première nuit de bus assez longue, je me réveille à l’aube éclairant le Vésuve. Je me sens alors prête pour notre première visite de la semaine : Pompéi. 

   Depuis que j’ai lu une histoire à sept ans sur l’éruption volcanique de 79 après J.C, je rêve de visiter ce site célèbre. Préservées par les cendres qui recouvrent la ville pendant près de quinze siècles, on peut trouver les moulures d’habitants en train de s’enfuir. C’est une visite aussi impressionnante que mélancolique. 

   On découvre sur les lieux intacts des domus avec leurs atriums, les rues dotés de trottoirs, des fontaines ornées, l’amphithéâtre, les fresques qui décorent les murs ainsi qu’un bordel et une boulangerie, tout ce qu’il y avait de typique dans une ville romaine. On semble vraiment voyager dans le temps, l’illusion brisée seulement par les autres touristes qui nous entourent. C’est aussi merveilleux que je l’imaginais, voire plus, cependant, un poids se révèle lorsque je me mets à la place des victimes, en envisageant leur tentatives d’évasion inutiles.

   Après une première journée très marquante, nous rentrons le soir dans notre famille d’accueil à Vico Equense, un village près de Sorrente. Je me retrouve dans une chambre avec une vue magnifique sur le Vésuve derrière la baie de Naples. Quelle chance ! Nous découvrons ce soir-là la chaleur de l’accueil italien et profitons du dîner du soir très complet, antipasti, premier plat, deuxième plat, fromages puis dessert et fruit qui nous laissent le ventre bien plein.

   Dans les quatre jours qui suivent, nous découvrons de nombreux sites de la région tels que les ruines de temples grecs à Paestum, le Vésuve lors d’une ascension sous la pluie, entre autres. Nous visitons bien évidemment de nombreux musées, comme le Musée National de l’Archéologie à Naples, où, encouragée par les professeurs, je m’efforce de lire les descriptions en italien au lieu de me laisser tenter par la facilité de l’anglais.

   J’observe que même si le séjour est de courte durée, je me sens gagner en confiance au fil des jours, sûrement assistée par les longues conversations animées avec notre famille d’accueil chaque soir. Ma compréhension à l’oral devient plus facile pourvu que j’essaie également de participer autant que je puisse lors des échanges.

  A mon retour en France, je fais le même constat. On progresse davantage dans une langue plus on l’entend, surtout plus on la vit. Une fois plongé dans une situation où c’est le seul moyen de partager, de communiquer avec l’autre, on fait des efforts en utilisant une langue commune. Je reconnais sûrement avoir fait de nombreux erreurs de langue, mais l’essentiel est de se confronter aux difficultés. Sans hésitation et avec un peu d’enthousiasme et un sourire, on peut toujours parvenir à se faire comprendre.

   En toute honnêteté, j’envisageais abandonner cette option en LV3 pour l’année de terminale, en raison de la charge de travail supplémentaire, de la compétition en vue du classement sur ParcourSup et du contrôle continu. Je sais que je suis loin d’être la seule à ressentir cette pression. Or, j’envisageais déjà ce choix avec regret. Heureusement, le voyage a confirmé mon goût pour la langue italienne et j’ai pu me rendre compte de mon erreur avant qu’il ne soit trop tard pour revenir en arrière.

   Aujourd’hui, le lycée peut parfois être stressant, avec toujours un nouveau contrôle à réviser, des devoirs à faire. Cependant, cette expérience m’a vraiment montré l’ouverture à une nouvelle culture que permet la maîtrise d’une autre langue. Je vous incite donc fortement à envisager de rejoindre l’option italien LV3 en première, voire en terminale si vous n’étudiez pas déjà cette belle langue, aussi riche qu’elle est musicale.

   Finalement, je termine cet article en affirmant mon nouvel appétit pour la langue italienne que ce voyage a révélé, ainsi que la conscience de l’importance d’apprendre les langues étrangères. Le travail du lycée peut parfois sembler ardu, néanmoins, il est important de profiter autant qu’on peut des enseignements à notre disposition…et ainsi je vous incite encore une fois, si vous êtes en recherche d’une culture générale plus développée ou seulement intéressé par les langues, à rejoindre l’option italien en LV3. Ce ne peut être qu’un plus pour votre ouverture au monde et mais aussi évidemment pour votre dossier scolaire. Personnellement, j’ai déjà hâte d’y retourner pour parler de nouveaux avec des Italiens, dès que l’opportunité se présentera…anche se è una lingua parlata soprattutto con le mani !*

*(même si c’est une langue parlée surtout avec les mains !)

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